La tuberculose demeure un réel problème de santé publique au Maroc (incidence annuelle de 26 000). La tuberculose ganglionnaire est la forme la plus fréquente des localisations extra-pulmonaires.
Analyse du profil épidémiologique et évolutif de la tuberculose ganglionnaire au sein de notre service.
Étude rétrospective de 28 patients sur une période de 4ans.
Le sex-ratio était de 1 avec une moyenne d’âge de 29ans (10–55). Nous avons compté 22 localisations jugulo-carotidiennes, 2 sus-claviculaires, 2 axillaires, 2 sous-maxillaires et 2 spinales. Un patient avait une pleurésie tuberculeuse associée. Les lésions étaient toutes unilatérales. Le diagnostic a été obtenu par analyse histologique dans tous les cas (biopsie chirurgicale). Le traitement antibacillaire a été prescrit selon le schéma de 6 mois : 2RHZE/4RH (R : rifampicine, H : isoniazide, Z : pirazinamide et E : éthambutol). L’évolution a été globalement favorable avec deux cas de récidive sous forme multifocale.
La tuberculose ganglionnaire intéresse surtout la femme jeune (sexe ratio à 1 dans notre série). La localisation jugulo-carotidienne est la plus fréquente et les récidives surviennent dans environ 5 % des cas (7 % dans notre série). Un traitement anti-tuberculeux de 6 mois est suffisant sauf en cas de rechute où il peut être prolongé (8 à 9 mois)
La tuberculose ganglionnaire est fréquente au Maghreb au même titre que les autres localisations. Une confirmation histologique doit toutefois toujours être obtenue avant de débuter le traitement afin de ne pas méconnaître une hémopathie associée.
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Publié par Elsevier Masson SAS.